Partenariat local de prévention

Qu’est-ce qu’un Partenariat local de prévention ?

Un partenariat local de prévention, en abrégé PLP, est un accord de collaboration structuré entre les citoyens, la police locale et les autorités administratives qui a pour objectif l’échange d’informations selon un plan de communication préétabli. Les trois piliers d’un PLP sont la participation, la communication et la prévention.

Une telle initiative, à laquelle tant les riverains que les commerçants, les entreprises ou encore les organisations locales (on parle dans ces cas de PLPi) peuvent participer, vise à accroître le sentiment de sécurité dans le quartier, renforcer la cohésion locale, prévenir la criminalité et atteindre une collaboration entre le citoyen et la police en termes d’échange d’information.

Le fonctionnement général d’un PLP est régi par une circulaire ministérielle.

https://www.besafe.be/sites/default/files/2019-04/plp_circulaire_actualisee.pdf

Comment fonctionne un PLP ?

Ses membres se réunissent dans un groupe sur une plateforme de communication, sous la responsabilité d’un coordinateur qui a été désigné au préalable et qui gère le bon déroulement de la communication au sein du groupe. Il est l’interlocuteur pour la police et le point de contact pour les membres du PLP.

Les membres du PLP transmettent à la police les informations en leur possession relatives à des faits, personnes, véhicules ou comportements suspects. Une distinction est faite entre les informations urgentes et non-urgentes.

En cas d’urgence, le bon réflexe reste d’appeler le 101 !

La diffusion de photos de personnes suspectes reconnaissables ou de véhicules suspects dont la plaque d’immatriculation est lisible est interdite selon la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée.

Des messages de prévention provenant de la police peuvent être partagés au sein du groupe – dont les membres seront de la sorte également sensibilisés – afin d’augmenter la volonté de dénoncer et de signaler les faits. Toute personne majeure vivant ou travaillant sur le territoire du PLP peut en devenir membre.

Qu’est-ce qu’un PLP n’est pas ?

Un PLP n’est pas une organisation qui effectue des patrouilles, des interventions ou d’autres missions de nature policières. La loi du 29 juillet 1934 sur les milices privées définit les actions qui sont interdites par la loi.

Un PLP ne peut poursuivre des objectifs politiques liés à un parti.

Le fait d’être membre d’un PLP ne donne pas des droits supplémentaires ou particuliers dans le chef des intéressés ni des privilèges dans leurs contacts avec les services de police.

Quels sont les acteurs-clés d’un PLP ?

Les acteurs au sein d’un partenariat local de prévention sont les citoyen.ne.s d’un quartier déterminé, le coordinateur, la police locale et l’autorité locale. Pour un partenariat local de prévention pour indépendants (PLPi), les acteurs du projet sont les indépendants, la police locale et les autorités administratives locales. Les citoyen.ne.s d’un quartier commercial peuvent également être impliqué.e.s.

Le coordinateur

Le coordinateur fait partie de la communauté où le PLP est lancé et reçoit de ses membres l’approbation. Si le coordinateur est assisté par un comité de pilotage, le suivi du projet est assuré et sa durabilité est garantie. De cette manière, toute absence (pour maladie, congé, …) du coordinateur est mieux palliée.

Un bon coordinateur dispose des aptitudes sociales suffisantes, est doté d’un sens de l’initiative, éprouve du respect pour les valeurs démocratiques et est solidaire avec les autres membres de la communauté. Le coordinateur ne doit pas disposer d’installations techniques spécifiques ni d’un appareillage sophistiqué, une étroite implication avec le quartier suffit. Le coordinateur agit en qualité de transmetteur de l’information, de point de contact et de dirigeant du projet.

Les tâches du coordinateur et du comité de pilotage sous sa responsabilité consistent en :

  • la transmission de l’information sur le concept PLP et la faire comprendre aux citoyen.ne.s concerné.e.s ;
  • l’accueil et le point d’information pour les concitoyens qui souhaitent s’inscrire au projet ;
  • la sensibilisation concernant un bon comportement de signalement ;
  • la gestion des participants du PLP dans le cadre de l’échange d’informations ;
  • la réalisation de la collecte de données ;
  • la réalisation du plan de communication en collaboration avec la police ;
  • la garantie du suivi au sein du PLP ;
  • l’organisation de la réception et l’envoi des messages mis à la disposition de la police ;
  • la concertation avec la police sur l’information et un manque éventuel d’information.

Fonctionnaire de police mandaté

Les tâches du fonctionnaire de police mandaté sont :

  • transmettre des informations sur ce qu’est un PLP et ce qu’il n’est pas ;
  • expliquer les façons de communiquer les messages au(x) coordinateur(s) et le(s) conseiller dans l’organisation de ces messages ;
  • organiser le fonctionnement préventif et supralocal ;
  • suivre et évaluer l’échange d’informations entre la police et le(s) coordinateur(s) ;
  • donner un feedback au(x) coordinateur(s) PLP sur le déroulement de la communication ;
  • entretenir des contacts avec tous les acteurs concernés au sein des services de police (tant au niveau local que fédéral) et avec les autorités judiciaires ;

intégrer le PLP dans les plans de politique policière et judicaire concernés (chartes de sécurité, plans zonaux de sécurité, …).

La collaboration entre le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté se déroule selon les dispositions de la charte. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté assurent également le partenariat, contrôlent le fonctionnement et l’organisation du PLP et en font rapport aux autorités. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandatés sont des partenaires qui peuvent s’appuyer l’un sur l’autre et tirer l’inspiration de leurs rencontres.

Les habitants qui résident dans un quartier connaissant un PLP

La participation au PLP est ouverte à tous les habitants qui résident dans un certain quartier. Le droit à l’information n’est, en effet, pas un privilège réservé à certains groupes de la population. Lors des séances d’information des membres PLP, chaque membre a la possibilité de donner son avis.

Quelques principes sont d’application :

  • Le PLP ne pourra fonctionner de manière efficace que si ses membres sont attentifs et alertes dès la réception d’un message, appliquent les conseils préventifs, vérifient et contrôlent les systèmes de sécurisation, donnent une impression d’occupation de leur maison (par ex. : en allumant la lumière si c’est conseillé, …) ;
  • Le citoyen ne va pas effectuer lui-même des patrouilles, se rendre chez des auteurs, agir au nom de la police ou encore rechercher des auteurs. C’est le principe de base d’un PLP. La loi sur les milices privées et la loi sur la vie privée doivent être respectées par tout citoyen.

Les autorités administratives locales

Les autorités locales peuvent assurer un soutien en mettant à disposition les moyens de fonctionnement nécessaires. Elles stimulent également toutes les initiatives qui contribuent à renforcer la cohésion sociale dans un quartier, travaillent en étroite collaboration avec les services de police et sont ouvertes au dialogue avec le citoyen.

Quels PLP existent déjà au sein de la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles ?

Actuellement, il existe trois partenariats de ce type au sein de notre zone, et plus précisément deux PLPi et un PLP.

Comme déjà énoncé, le PLPi se différencie du PLP par le fait qu’il se destine aux commerçants et indépendants.

  • Le PLPi Sablon

    Il comprend le Grand Sablon en grande partie et les rues adjacentes dont les rues Bodenbroek, Lebeau, Joseph Stevens, des Minimes, Watteeu, Ernest Allard, de la Régence, des Sables, ainsi que les places de la Justice et Saint-Jean.

Les coordinateurs sont :

Le fonctionnaire de police mandaté pour ce PLPi est :

  • Le PLPi Châtelain

    Il comprend la place du Châtelain et les rues adjacentes dont les rues du Bailli, du Page, de l’Aqueduc, Simonis, de l’Amazone, le parvis de la Trinité ainsi qu’une partie de la rue Faider.

    Ce PLPi ne dispose plus actuellement de coordinateur ; dès lors, si vous êtes intéressé par l’idée de rejoindre ce partenariat et/ou d’en devenir le coordinateur, veuillez contacter nos services à l’adresse  ZPZ.PolBru.DPI.XLO.Proxi.Lepoutre@police.belgium.eu

  • Le PLP Meudon

    Il se situe dans le quartier du même nom à Neder-over-Heembeek, comprend, pour sa part, les rues des Faines, de Meudon, de Ransbeek, des Trois Pertuis, du Muguet, de la Marjolaine et du Ramier, l’avenue Marly ainsi qu’une partie de l’avenue des Croix de Guerre et de la chaussée de Vilvorde.

Le coordinateur est :

Le fonctionnaire de police mandaté pour ce PLP est :

Comment puis-je lancer un PLP ou en devenir membre ?

L’impulsion peut émaner d’un ou de plusieurs habitants (ou commerçants dans le cas d’un PLPi) ou être donnée par les autorités ou la police. Une concertation avec les autorités locales et la police précède toujours la création d’un partenariat local de prévention. Intéressé.e ? Prenez contact avec nos services par mail à l’adresse suivante : ZPZ.Polbru.Qu-WK@police.belgium.eu

Il est très important qu’il y ait un engouement chez toutes les personnes impliquées et que le fonctionnement du PLP soit clair. La police locale prendra contact avec les autorités administratives et judiciaires concernant la demande de créer un PLP.

Avant la création d’un PLP, les motivations et attentes de chaque partie concernée sont examinées et les objectifs sont identifiés. Après avoir entrepris les démarches nécessaires, le quartier dans son intégralité est informé du projet et le soutien social à ce dernier est vérifié.

Si vous souhaitez devenir membre d’un PLP(i) existant, vous pouvez prendre contact avec le coordinateur concerné qui vous demandera d’adhérer aux règles de fonctionnement et vous fera signer le règlement d’ordre interne.

Les différentes étapes pour lancer un PLP(i) :

  • Discussion entre le ou les initiateurs et la police pour identifier les attentes des parties concernées, la raison pour laquelle on souhaite procéder à la création d’un PLP, les objectifs que ce dernier entend poursuivre et les outils qui seront nécessaires afin d’atteindre ces objectifs.
  • La délimitation d’un secteur, un quartier ou quelques rues, où le futur PLP sera actif ainsi que l’établissement d’un plan de communication. Les critères sont repris dans la circulaire que vous trouverez ci-dessous.
  • La rédaction de la lettre d’invitation, du formulaire d’adhésion et du règlement d’ordre interne et leur diffusion parmi les futurs membres.
  • La réalisation d’une présentation à utiliser lors d’une réunion d’information et la désignation d’un coordinateur.
  • La collecte des formulaires d’adhésion et l’établissement des listes de coordonnées à utiliser dans la plateforme de communication.
  • L’établissement de la charte qui doit être signée par toutes les parties concernées, en collaboration avec la police ainsi que la transmission d’un exemplaire signé au SPF Intérieur.
  • Évaluation : il est conseillé d’évaluer le fonctionnement du PLP(i) annuellement. Cette évaluation aura lieu en présence du coordinateur, de la police et éventuellement d’un membre du collège de police.

Pour bien organiser un partenariat local de prévention, une charte locale qui consigne sur papier les accords nécessaires et les tâches des partenaires est à prévoir. Cette charte locale est rédigée par tous les partenaires concernés ou le comité de pilotage peut en prendre l’initiative.

Dans la charte, se retrouve, outre les coordonnées de toutes les parties concernées et un plan de financement, un plan de communication. L’échange rapide et efficace d’information entre tous les acteurs concernés demande en effet une bonne organisation.

Pour plus d’information à ce sujet :

https://www.besafe.be/fr/themes-de-securite/partenariat-local-de-prevention/creer-un-plp